Yid du partizaner

Shmerke Kaczerginski (1908 - 1954)                                         

Fun di getos tfise-vent                                               
In di velder fraye,
Anshtot keytn af di hent
Kh'halt a biks a naye.
Af di oyfgabes mayn fraynt
Kusht mikh haldz un aksl
Mitn biks kh'bin ikh nit fun haynt
Fest tsunoyfgevaksn

Veynik zaynen mir in tsol,
Drayster vi milyonen
Raysn mir af barg un tol
Brikn, eshalonen.

Der fashist, er tsitert hert,
Veys nisht vu, fun vanen
Shturmen yidn fun unter erd,Yidn partizaner.

S'vo-t “nekome” hot a zin
Ven mit blut farshraybst im
Far dem heylikn bagin
Firn mir di shtraytn
Neyn! mir veln keynmol zayn
Letste mohikaner
S'brengt der nakht dir zunenshayn
Der yid - der partizaner.

Des murs des prisons du ghetto
Jusqu’aux forêts libres,
Au lieu de ces chaînes sur mes mains,
Je porte un nouveau fusil.
Pendant la mission, mon ami (le fusil)
M’embrasse la gorge et l’épaule,
A partir de ce jour, avec mon fusil,
Je ne fais plus qu’un.
Nous sommes peu nombreux,
Mais nous comptons pour des millions,
Nous voyageons par monts et par vaux,
Nous faisons exploser ponts et brigades.
Le fasciste va trembler,
Il ne saura pas d’où viennent,
Déferlant depuis les entrailles de la terre,
Les partisans juifs.
Un mot comme « revanche » compte
Quand on l’écrit avec du sang,
Sur les champs sacrés,
Nous menons la lutte,
Non ! Nous ne voulons pas être
Les derniers des mohicans,
Nous apportons le soleil à la nuit,
Le juif, le partisan.